Entretien

5 min

Focus métier : Responsable Qualité de vie au travail (QVT)

Chaque mois, nous mettons en lumière un métier peu connu mais porteur. À l’occasion de notre mois spécial Qualité de vie au travail (QVT), découvrez le parcours de Virginie Mary, chargée de mission Qualité de vie au travail chez La Mutuelle Générale. À la croisée des pôles, des connaissances et des protagonistes de l’entreprise, son rôle de médiatrice aide à mieux vivre votre quotidien au travail.

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Qu’est qu’un responsable QVT ?

Le responsable Qualité de vie au travail est chargé de veiller à la mise en place des initiatives visant à améliorer les conditions de travail en entreprise. J’essaye d’éviter le mal-être léger autant que les risques psychosociaux (RPS) plus graves, tels que le burn out par exemple.
Je ne suis ni psychologue, ni infirmière du travail ni assistante sociale. Toutefois, je suis la première marche vers ces professionnels pour ceux qui ne pensent pas en avoir besoin ou ne connaissent pas les mécanismes. 

La QVT offre le double bénéfice d’avoir un cadre de travail épanouissant pour les salariés et d’améliorer la productivité pour les entreprises.

Quelle est la journée type d’un responsable QVT ?

C’est un métier à la fois humain et technique où l’ennui n’existe pas. Il n’y a pas de journée type ! En revanche il y a trois grands axes autour desquels mes journées s’organisent :

  • Législatif : production de documents officiels
  • Gestion de projet : mise en place d’actions et d’événements liés à la QVT
  • Relations humaines : lien avec la médecine du travail, les RH métiers et les collaborateurs qui appellent pour exposer leurs problématiques ou leurs besoins

 

Les profils et problématiques sont parfois très différents : par exemple, un conseiller en plateforme téléphonique et un manutentionnaire ne rencontrent pas les mêmes difficultés. L’un aura besoin d’un soutien plus psychologique et l’autre de sécurité physique. Mes missions sont donc assez variées et je dois personnaliser au maximum mon approche.

Comment êtes-vous arrivée à ce poste ?

Par hasard ! J’ai passé la majorité de ma carrière dans la communication où j’ai également été déléguée générale d’un syndicat professionnel de la publicité. Cela m’a appris à négocier avec les syndicats, les collaborateurs et la direction. Puis, on m’a proposé une mission de 6 mois pour formaliser et mettre en place une offre QVT. Je n’ai pas eu besoin de suivre une formation grâce à mon expérience en syndicat. Et quand je ne sais pas, je sais que je peux m’appuyer sur les compétences de mes équipes.

En acceptant cette mission et ce type de contrat court, je suis sortie de ma zone de confort sans regret. Cela fait 2 ans que je suis en poste.

Quels ont été vos plus grands challenges ?

La notion de QVT était relativement peu comprise ou identifiée. Il y a donc eu un gros travail de pédagogie. Mais mon plus gros défi a été d’instaurer un climat de confiance, que ce soit avec les salariés ou la direction. Cela passe par l’écoute, le respect des dossiers à traiter et la confidentialité. Enfin, faire savoir à chacun que je ne suis d’aucun parti. Je suis un peu la courroie de distribution qui connecte les différentes parties prenantes et aide à faire tourner la machine, même face à des décisions difficiles.
La meilleure façon de régler un problème est bien souvent de mettre tout le monde autour de la table et d’ouvrir le dialogue en travaillant avec les contraintes de chacun.

Quelles sont les qualités indispensables d’un responsable QVT ?

Les plus évidentes sont la diplomatie, la pédagogie, les qualités d’échanges et l’empathie.

Mais au-delà de ça, il faut être humainement et émotionnellement solide. Je ne peux malheureusement pas trouver des solutions à tous les problèmes, mais je suis toujours à l’écoute et j’oriente quand je suis impuissante. Cela peut provoquer une grande frustration. Ce n’est d’ailleurs pas évident tous les jours. Certaines actions ou décisions peuvent nous toucher. Je décompresse et je prends du recul grâce au sport… et au chocolat ! Les petits moments de « craquage » et de rire entre collègues sont importants.

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