Décryptage

6 min

La reconversion professionnelle à 50 ans, c’est possible : suivez le guide !

Si à la cinquantaine certains pensent déjà à leur future retraite, de plus en plus de personnes choisissent au contraire de donner un nouvel élan à leur carrière. Comme elles, vous pouvez miser sur votre maturité, votre expérience et les compétences que vous avez acquises au fil de votre carrière pour (enfin ?) aligner votre vie professionnelle sur vos envies profondes. Voici quelques conseils pour réussir votre reconversion.

Cet article fait partie du dossier :

La formation adulte >

Vous souhaitez donner un nouvel élan à votre vie professionnelle ? Valoriser votre profil auprès des employeurs ? La formation peut apporter un second...

De multiples raisons pour se reconvertir à la cinquantaine

Arrivé à 50 ans, il est possible que vous soyez gagné par un sentiment de lassitude quant à votre métier, surtout si vous exercez depuis longtemps au même poste, sans réelle possibilité d’évolution. Vous avez l’impression d’être tombé dans une forme de routine professionnelle, vous travaillez encore et toujours sur les mêmes projets année après année, et vous avez besoin de nouveauté. Rien de plus normal. 

Peut-être avez-vous aussi envie d’aligner davantage votre vie professionnelle avec vos convictions personnelles ? Cela peut se traduire par une « quête de sens », afin d’exercer un métier dans lequel vous vous sentez plus utile à la société, mais aussi plus épanoui intellectuellement. Vous vous connaissez désormais mieux qu’au début de votre carrière, et il est peut-être temps de faire le point et de reconsidérer certains choix d’alors.

Quelques questions à vous poser avant de faire le grand saut

Avant de vous lancer à corps perdu dans cette reconversion professionnelle, prenez d’abord le temps de faire le point sur votre carrière et sur vos motivations. Qu’avez-vous accompli ? Qu’avez-vous appris ? Quelles envies tout cela vous donne-t-il pour la suite ? C’est dans ce type de questionnements et de démarche que Mon conseil en évolution professionnelle (Mon CEP) peut vous accompagner. Vous serez alors suivi par un conseiller qui pourra vous guider et vous aider à changer de voie.

Parmi les questionnements utiles à ce stade :

  • Pourquoi votre métier actuel vous plaît-il ? A l’inverse, qu’est-ce vous n’appréciez plus dans ce travail ?
  • Quelles sont les expériences et les missions dans lesquelles vous êtes senti le plus satisfaiti ? Lesquelles ont, au contraire, été les plus pénibles ?
  • Quelles sont, pour vous, les bonnes conditions de travail (équipe, horaires, rémunération, lieu…) ? Celles qui vous permettent de vous épanouir ?Au contraire, qu’est-ce que vous n’accepteriez plus ?
  • Quel serait votre employeur idéal, et pourquoi ? À l’inverse, pour quelles organisations ne voudriez-vous pas travailler (valeurs, conditions de travail…) ?
  • Quels sont vos points forts et vos compétences clés ? Quels sont vos points de progression et vos envies de développement professionnel ?

Dans quel type de métier vous reconvertir à 50 ans ?

Si certaines portes vous sont dorénavant fermées (vous ne deviendrez a priori ni pilote de chasse ni footballeur professionnel à 50 ans), de très nombreuses possibilités de reconversion subsistent dans des secteurs extrêmement variés. Peut-être avez-vous un métier-passion que vous avez toujours rêvé d’exercer sans vous y autoriser ? Dans ce cas, c’est le moment !

À défaut, vous pouvez par exemple envisager d’aller vers des métiers d’avenir, tournés vers l’impact environnemental et très recherché sur le marché de l’emploi. On peut penser ici à toute la sphère du développement durable, qui grandit rapidement à mesure que notre société prend conscience des enjeux. Cela va de pair avec tout le secteur des énergies renouvelables, et des besoins en compétences à la frontière de l’ingénierie et des métiers du bâtiment ou des travaux publics. L’agriculture n’est pas en reste, elle qui doit effectuer sa transition vers des pratiques plus écologiques, avec là aussi un important vivier d’emplois.

Les métiers liés à l’humain sont une autre option intéressante. Outre la satisfaction liée leur impact social, ils vous permettront de mettre à profit votre expérience et votre savoir-être, c’est-à-dire les « soft skills » que vous avez acquises au fil de votre carrière. On pense ici par exemple aux métiers de l’éducation et de la formation, grâce auxquelles vous pourrez transmettre vos connaissances. Cela vaut également pour la sphère de l’économie sociale et solidaire, qui accompagne souvent des petites structures en développement. Enfin, même s’il faut souvent un bagage théorique solide, les métiers du soin et de la santé sont aussi une voie intéressante et très large.

Vous êtes perdu dans toutes ces possibilités ? Pas de panique, il existe des outils pour vous aider à y voir plus clair. C’est notamment le cas du bilan de compétences, qui pourra par exemple vous être proposé dans le cadre d’un accompagnement plus large par votre conseiller Mon CEP.

Quelles possibilités de formation pour les adultes de 50 ans et plus ?

À une dizaine d’années de la retraite, l’idée de suivre une formation vous rebute peut-être, et pourtant : ce peut être un point clé de votre reconversion ! Heureusement, il y en a pour tous les goûts, y compris sur des formats courts, avec diverses possibilités de financement.

Evaluez votre besoin de formation

Commençons par dire que de nombreux secteurs recrutent en réalité sans formation spécifique. Si vous êtes à l’aise avec l’idée de reprendre un travail qui ne soit pas immédiatement en haut de l’échelle, vous pouvez bifurquer vers le commerce, la sécurité, le service à la personne, la restauration ou encore la logistique, où vous pourrez apprendre sur le terrain, pour éventuellement évoluer par la suite.

Sachez également que vous pouvez, selon certaines conditions, convertir le savoir-faire issu de votre carrière professionnelle en diplôme reconnu par l’Etat : cela s’appelle la validation des acquis de l’expérience (VAE). Si elle peut être intéressante, cette démarche n’a toutefois rien d’automatique et le processus peut prendre du temps. Il est donc recommandé de vous faire accompagner, que cela soit par un conseiller Mon CEP ou par Pôle Emploi.

Choisissez votre formation et ses modalités

Pour le reste, il existe tous les types de formation. Celles-ci peuvent s’orienter vers des compétences spécifiques, qu’il s’agisse de développer certaines soft skills (compétences comportementales) ou bien d’acquérir un bagage pratique et théorique, lié à un secteur d’activité. Vous pouvez aussi opter pour une formation centrée sur un métier en particulier si vous savez déjà précisément ce que vous voulez faire.

En termes de modalité, selon les objectifs de la formation, certaines pourront être courtes voire très courtes, et même parfois s’effectuer en distanciel. Certains pourront même être suivies en parallèle de votre travail actuel, si vous êtes encore en poste. Choisissez ce qui vous convient le mieux, en fonction de votre motivation et de l’investissement dont vous vous sentez capable.

Trouvez comment financer votre formation professionnelle

Si vous savez d’ores et déjà quelle formation vous voulez suivre, la façon la plus simple de la financer est de mobiliser votre Compte personnel de formation (CPF). Celui-ci vous ouvre des droits à la formation, selon vos périodes d’activité (hors chômage) de votre début de carrière jusqu’à votre retraite. Vous pouvez consulter vos droits et les utiliser en vous rendant sur moncompteformation.fr. Attention toutefois, toutes les formations professionnelles ne sont pas forcément éligibles… mais le catalogue en ligne en recense tout de même plus de 14 000, en présentiel comme en distanciel.

Changer de métier à 50 ans : des risques et des craintes à tempérer

Bien qu’elle soit de plus en plus fréquente, la reconversion professionnelle à 50 ans n’est pas toujours un chemin bordé de roses. Il faut vous préparer à affronter des difficultés de plusieurs ordres et à changer de vie…

D’abord, même si les mentalités changent, tous les employeurs ne voient pas d’un bon œil le fait d’embaucher une personne de 50 ans, qu’ils peuvent percevoir comme moins impliquée qu’un employé plus jeune, ou dépassée par les évolutions récentes du monde du travail ou de la technologie. Pour autant, certains employeurs connaissent, au contraire, la valeur de l’expérience et savent que recruter quelqu’un en fin de carrière est souvent l’assurance d’une plus grande fidélité.

Découvrir un nouveau métier, un nouveau secteur, ou encore se former à 50 ans, c’est aussi devoir se confronter à des gens parfois beaucoup plus jeunes que soi et au décalage entre les générations. Il n’est pas toujours aisé de retourner sur les bancs de l’école et de se retrouver au milieu de vingtenaires : certains peuvent le vivre comme une forme de régression. C’est pourtant aussi l’occasion de transmettre aux jeunes générations certains de vos savoirs, et d’apprendre d’eux en retour.

Cette peur de repartir du bas de l’échelle vaut aussi pour la rémunération. Lorsque l’on choisit de se reconvertir, il est fréquent que l’on voit ses revenus baisser. Il faut donc vous y préparer, et évaluer l’impact potentiel que cela peut avoir sur le niveau de votre pension de retraite. Le calcul financier est toutefois à mettre en regard de vos motivations : aligner davantage sa vie professionnelle avec ses envies profondes, cela n’a bien souvent pas de prix.

D’ambulancier à mécanicien naval, exemple d’une reconversion réussie à 50 ans

Et si votre passion pouvait enfin devenir votre métier ? C’est le sens du parcours de Jean-Marc Jourdren, qui témoigne de son accompagnement avec Mon CEP : « J'ai voulu changer après 20 ans en tant qu’ambulancier privé diplômé d’État. Tout d’abord parce que, comme beaucoup de professionnels de la santé, la crise que nous avons traversée m’a épuisé physiquement et moralement. Ma tête comme mon corps me disaient d’arrêter et, comme j’ai un certain âge, il était temps de prendre les choses en main. »

Il poursuit : « Grâce à ma conseillère et aux différents outils déployés, je me suis rendu compte que ma passion pouvait devenir mon métier à travers une formation mécanique navale débutée au printemps 2023. Aujourd’hui, je suis plein de motivation et d’envie, prêt à repartir pour de nouvelles aventures ! »

  

Suivez son exemple et faites confiance à Mon CEP pour vous accompagner dans votre reconversion. Nos conseillers sont là pour vous aider. Il s’agit d’experts du marché du travail et de la formation professionnelle, qui sauront vous épauler dans vos démarches. Avec eux, vous trouverez les outils pour avancer et vivre enfin la vie professionnelle dont vous rêvez. À 50 ans, cela reste entièrement possible : oubliez vos craintes et lancez-vous !

Partagez cet article :

Mon CEP, qu'est-ce que c'est ?

Rencontrez un conseiller pour reprendre la main sur votre avenir professionnel

Un service gratuit, personnalisé et confidentiel, accessible à tout moment de votre carrière