Décryptage

2 min

Top 5 des secteurs qui recruteront d’ici 2030

Et si la crise était le moment de se réinventer, de poursuivre ses rêves ou ambitions laissés de côté ? Une reconversion est une démarche longue, qui demande une forte implication. Alors avant de se lancer, mieux vaut vérifier que l’on choisisse un métier d’avenir. On dit d’un secteur qu’il est « porteur » quand son taux de croissance mondiale est particulièrement élevé et a vocation à le rester, comme le décrit la Commission Attali. Découvrez le top 5 des secteurs qui devraient le plus recruter à l’horizon 2030 – et ce, malgré la crise économique que nous traversons.

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1/ Aide à la personne

 

Selon l’Insee, une personne sur quatre devrait avoir plus de 65 ans en 2070. La « silver économie » (ou l’économie de services développés à l’attention des seniors) pourrait représenter jusqu’à 96 milliards d’euros en 2022[1]. Il convient de différencier les seniors actifs des seniors fragilisés et en perte d’autonomie.

Les premiers (entre 65 et 75 ans environ) sont connectés, en bonne santé, avec un pouvoir d’achat supérieur aux générations précédentes. Ils représentent une opportunité pour les secteurs du loisir et des nouvelles technologies.

Les seconds (75 ans et plus) sont plus nombreux et fragilisés. Ce sont donc les métiers de l’aide à la personne qui devraient créer le plus d’emplois. Dans son rapport Prospective des Métiers et Qualifications à l’horizon 2030[2], France Stratégie estime que la « silver économie » pourrait générer 160 000 dans l’aide à domicile d’ici 2022.

Focus métiers :

  • Les métiers liés à l’accompagnement tels qu’aide à domicile, auxiliaire de vie ou assistante sociale. Leur rôle : améliorer le quotidien des personnes dont ils ont la charge pour leur permettre de vivre dans les meilleures conditions. Cela peut aller des courses à l’aide à la mobilité afin de maintenir un lien social.
  • Les métiers de la santé tels qu’infirmier en EHPAD ou aide-soignant spécialisé seniors.

2/ Santé et recherche

 

Les métiers de la santé et de la recherche en santé produisent de nombreux emplois depuis quelques années déjà, phénomène amplifié par la crise sanitaire. Par exemple, les métiers de technicien de laboratoire ou de préparateur en pharmacie étaient les 8ème et 9ème métiers les plus recherchés durant la crise selon une enquête Glassdoor[3]. Entre le risque de nouvelles épidémies, la volonté d’avoir une utilité sociale et le vieillissement de la population, le secteur de la santé et de la recherche en santé promet de belles opportunités de carrière. Parallèlement, les nouvelles technologies contribuent à créer de nouvelles typologies d’emplois dans ce qu’on appelle la e-santé.

 

Focus métiers :

  • Les métiers existants, tels que laborantin, pharmacien, sage-femme… Ils connaissent une pénurie de talents mise en lumière par la crise sanitaire. Une bataille est entamée[4] pour améliorer leur reconnaissance et conditions de travail, et ainsi repenser ce secteur.
  • Les métiers à créer tels que l’analyste de données humaines, le télé-chirurgien ou le modérateur de données de santé. Ils sont directement issus de l’application de nouvelles technologies en santé[5].

3/ Environnement

 

Enjeu mondial et majeur, la lutte contre le réchauffement climatique devrait créer 24 millions d’emplois[6] dans le monde. Du développement des énergies durables à l’entretien de nouveaux outils, en passant par le traitement des ressources existantes, la protection de l’environnement représente une opportunité d’emplois large et diversifiée. L’agence de la transition écologique Ademe prévoit ainsi la création de 400 000 emplois[7] liés à la transition énergétique d’ici 2030. Des ambitions soutenues par la mise en place d’un programme national de formation aux métiers de l’économie circulaire. En chef de file de ces métiers verts, on retrouve le marché de l’eau[8].

 

Focus métiers :

  • Les métiers méconnus liés au marché de l’eau tels qu’agent de qualité de l’eau, technicien de station d’épuration ou hydrobiologiste.
  • Les métiers liés au climat : conseiller en traitement des déchets, ingénieur environnement et risques industriels, chef de projet éolien…
  • Les métiers liés à l’entretien des matériaux électriques comme les voitures vertes.

4/ Nouvelles technologies

Pour reprendre une étude Dell et l’Institut du futur, 85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore[9]. En cause, l’expansion du numérique et de l’intelligence artificielle. Selon Claude Lamoureux, ingénieur INSA, sur les métiers de la robotique, 45 % des métiers vont être automatisés dans les 20 prochaines années[10]. L’automatisation s’invite dans tous les secteurs et transforme les usages autant que les métiers, quand elle n’en crée pas. Des métiers à créer dans tous les secteurs, des opportunités à saisir, alors que l’offre d’emploi peine parfois à rencontrer la demande… Et cela tombe bien : la France est un point de concentration reconnu de l’activité « tech » en Europe, et dans le monde.

 

Focus métiers :

Les métiers des nouvelles technologies : data-scientist, expert cybersécurité, développeur big data, éducateur de robot… ces intitulés de postes ne vous parlent peut-être pas encore mais cela ne saurait tarder. Pour preuve, selon une étude LinkedIn[11], de plus en plus de postes de data scientists se créent parce que d’autres métiers du domaine de la technologie évoluent. C’est donc un cercle vertueux qui crée de l’emploi. Forte de la présence de géants comme Google, Amazon et Facebook, la ville de Paris rassemble 76 % de ces postes.

5/ Ville de demain

Synthèse des différentes analyses précédentes, la ville de demain devra concilier intelligemment plusieurs phénomènes : vieillissement et augmentation de la population, transition écologique et nouvelles technologies… Bienvenue dans la « smart city » ou « ville intelligente » ! La construire dès aujourd’hui offre des opportunités dans des secteurs aussi divers que le BTP (Bâtiment et Travaux Publics), l’énergie ou la mobilité.

 

Focus métiers :

Les métiers de la ville : certains métiers tels qu’urbaniste, architecte ou encore paysagiste ne sont plus à présenter. Ils devront plus que jamais intégrer les nouvelles technologies, la nature et le développement durable dans leur formation. Face à cet enjeu d’autres métiers voient le jour : médiateur d’éco-quartier, agent de développement local… pour une ville plus verte et plus inclusive.

Choisir un métier porteur pour sa reconversion est un gage de réussite mais cela ne suffit plus. Parce qu’on ne connait pas encore tous les métiers de demain, les compétences techniques sont d’égale importance avec les compétences dites transversales[12]. A mi-chemin entre qualités et savoir-faire, ce sont les capacités à organiser ses missions, gérer les crises, prendre la parole ou collaborer au sein d’une équipe -pour ne citer qu’elles- qui feront la différence entre les profils.

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